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Il va falloir arrêter de niaiser avec la puck !

Publié le par Nicolas Latour

Celles et ceux qui ont lu mon précédent billet savent que j’ai vécu quelques (belles) années au Canada, et plus précisément au Québec et souriront (ou pas) en lisant le titre de ce nouveau billet que d’ailleurs je n’avais pas prévu d’écrire aussi rapidement. Simplement, l’article de @theobaldmarie publié hier dans Le Figaro m’a interpellé, voire choqué !

Tout d’abord, j’apprends que « seuls 46 % des internautes français utilisent les réseaux sociaux, soit le taux le plus faible de tous les pays de l’UE ». Ensuite, une étude menée par le Groupe Ranstad nous révèle que seulement 34% des Français utilisent les réseaux sociaux pour chercher un travail, ce qui paraît malheureusement logique au regard de la première statistique.

Ce que nous pouvons retenir de cette étude : d’une part, seuls l’Australie et le Japon sont derrière la France parmi les 23 pays étudiés pour établir le classement avec en tête la Hongrie dont 75% de la population utilisent les réseaux sociaux pour trouver du travail.

D’autre part, force est de constater qu’il est très difficile, voire impossible, d’en tirer des conclusions suffisamment précises sur ce que nous pourrions considérer comme des éléments sociologiques qui pourraient expliquer pourquoi telle ou telle personne est plus ouverte à la recherche d’emploi sur les réseaux sociaux. En effet, quels seraient les points communs entre la Hongrie, l’Argentine, l’Italie, la Chine et l’Espagne, les 5 pays qui dominent ce classement ?

Ce qui n’empêche pas Patrice Duchemin, sociologue de la consommation et rédacteur de L’Oeil by Laser, de nous dire que les Français « ont une tradition du contact et de l'échange oral », ce qui n’est absolument pas le cas des Argentins, des Italiens et des Espagnols comme chacun le sait. Soyons sérieux ! Une raison on ne peut plus obscure pour tenter d’expliquer ce qui demeure assez inexplicable dans un pays - le nôtre - qui compte tout de même plus de 5 millions de demandeurs d’emploi, dans un pays - toujours le nôtre - où l’efficacité de l’établissement public chargé de l'emploi en France, communément appelé Pôle Emploi, est plus que remise en question, dans un pays - oui, oui, toujours le nôtre - où le taux de pénétration d’internet s’élève à 83%.

Non, je ne suis pas convaincu par la raison qu’évoque Patrice Duchemin. En revanche, il y a bel et bien une certaine résistance à l’utilisation des réseaux sociaux, beaucoup plus forte que je pouvais l’imaginer, et qui me conforte dans l’idée qu’il faut continuer ce travail d’évangélisation sur le terrain, auprès des entreprises, auprès des organismes publics, auprès des établissements scolaires et universitaires et demain, peut-être, ce seront les trois quarts de nos concitoyens qui utiliseront au moins un réseau social et qui sait, un jour, nous verrons même apparaître sur nos pièces d’identité notre compte Twitter.

Bref, maintenant, il va falloir y aller !

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